Après avoir rempli le formulaire de création d’auto-entreprise, un choix vous est imposé : le versement libératoire et l’imposition classique. Qu’est-ce qui diffère ces deux types d’imposition ? Pourquoi est-il préférable de se pencher vers la première option ? Découvrez les réponses à ces questions dans ces prochaines lignes.
L’impôt sur le revenu, la première chose à savoir
En vous lançant dans l’auto-entrepreneuriat, vous serez soumis d’office à l’IR ou Impôt sur le Revenu. Il s’agit d’un impôt en votre nom et non à celui de votre entreprise. Le taux de l’IR varie selon votre statut (marié ou célibataire) et le nombre de vos enfants si vous en avez. Il dépend également des loyers, du salaire que vous percevez et bien d’autres encore. Pour en savoir plus sur le calcul du taux de l’IR, rendez-vous sur le site du gouvernement. Vous y trouverez un barème progressif qui vous éclairera sur le sujet.
Différence entre l’imposition classique et le versement libératoire
Comme il est mentionné plus haut, vous pouvez choisir entre l’imposition classique et le versement libératoire. Le premier s’applique par défaut à tous les auto-entrepreneurs exerçant depuis peu ou depuis longtemps. Il vous suffit de faire votre déclaration annuelle par le biais d’un formulaire portant le numéro 2042-C PRO. Rassurez-vous, ce formulaire concerne uniquement les auto-entrepreneurs. Grâce à ce système, vous bénéficierez d’un régime micro-social qui vous aidera à réduire le montant de vos impôts. Vous pouvez également profiter d’un abattement forfaitaire qui va dépendre de l’activité que vous exercez. Son taux va avoir un impact sur le chiffre d’affaires (CA) de votre entreprise.
Comptez 71 % si vous êtes dans la vente ou l’hébergement, 50 % si vous travaillez dans le secteur industriel et 34 % si vous exercez une fonction libérale relevant de BNC (bénéfices non-commerciaux). Sachez toutefois que l’abattement minimal est de 305 euros. Une fois que toutes les procédures sont conformes, vous obtiendrez un revenu imposable. Cette donnée va permettre de calculer facilement l’impôt à payer.
Malheureusement, si vous n’entamez aucune démarche pour la régularisation de vos impôts, vous serez directement soumis à l’imposition classique.
Qu’en est-il du versement libératoire ? Ce système constitue un prélèvement à la source. En d’autres termes, le montant est déduit lorsque vous honorez les cotisations sociales. Contrairement à l’imposition classique annuelle, l’impôt du versement libératoire peut être honoré tous les mois, tous les trimestres ou tous les semestres, selon vos possibilités. Cela vous permet de verser une somme peu élevée, surtout si votre chiffre d’affaires est bas.
En ce qui concerne la différence en référence à l’IR, elle est effectuée à partir d’acomptes. La régularisation se fera l’année suivante. Un petit montant est aussi prélevé lorsque vous faites votre déclaration de CA. Tout comme le premier régime fiscal, celui-ci possède un taux calculé en fonction du type d’activité que vous exercez. Un taux de 1 % concerne la vente ou l’hébergement (sauf pour la location de maisons meublées qui correspond à un taux de 1,7 %). Si vous intervenez dans le domaine industriel, le taux sera de 1,7 % tandis que les activités libérales représentent 2,2 %.
Notez que le versement libératoire est définitif et ne peut être remboursé.
Le versement libératoire, pour qui ?
Le versement libératoire est uniquement destiné aux auto-entrepreneurs avec un revenu fiscal de référence (RFR) limité à 25 710 euros pour une personne seule, 51 420 euros pour un couple et 77 130 euros pour un couple avec deux enfants.
Pour en profiter, faites une demande auprès des administrations compétentes. Il est même possible de faire la demande le jour de l’immatriculation de votre entreprise.